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Tout savoir sur les melons



Le Melon (Cucumis melo) est une plante herbacée annuelle originaire d'Afrique intertropicale, appartenant à la famille des Cucurbitacées et largement cultivée comme plante potagère pour son faux-fruit comestible. Le terme désigne aussi le fruit climactérique lui-même très savoureux, sucré et parfumé.

 

À ne pas confondre avec le « melon d'eau » (pastèque), mais cette expression désigne aussi certaines variétés de melons à chair blanche.

 
Nom scientifique : Cucumis melo L. subsp. melo, famille des Cucurbitacées, sous-famille des Cucurbitoideae, tribu des Melothrieae, sous-tribu des Cucumerinae.

 
Le melon cultivé appartient à la sous-espèce Cucumis melo L. subsp. melo dont le faux-fruit est très polymorphe. Le fruit sauvage d'origine ne dépassait pas 30 à 50 g mais il a servi de base à la définition de très nombreuses variétés. Celles-ci sont diversement rassemblées selon les auteurs en groupes, dont les plus importants sont :

Parmi les melons consommés comme fruits (récoltés à maturité) :

·         le groupe cantalupensis, melon cantaloup (ou melon musqué) à durée de conservation brève ;

·         le groupe reticulatus, melon brodé, à durée de conservation moyenne ;

·         le groupe inodorus, melon d'hiver, à durée de conservation longue.

 
Parmi les melons consommés comme légumes (récoltés avant maturité) :

·         le groupe flexuosus, melon serpent;

·         le groupe momordica, melon phut (Inde).

 

 

A - Description



Le melon est une plante herbacée annuelle à longues tiges sympodiales (pouvant atteindre 3 m) munies de vrilles simples (non ramifiées), rampantes ou grimpantes selon les variétés. La racine-pivot se ramifie en de nombreuses racines secondaires et tertiaires superficielles.

 
Les feuilles simples, alternes, à pétioles mais sans stipules, sont généralement entières. Elles sont faiblement palmatilobées (généralement 5-7 lobes), ont un limbe orbiculaire ou ovale à réniforme.


Les plantes sont monoïques (elles portent à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles) ou andromonoïques (elles portent des fleurs mâles et des fleurs hermaphrodites). La corolle jaune des fleurs est campanulée avec des pétales presque orbiculaires. L'inflorescence mâle est en fascicules de 2-4 fleurs et apparaît la première sur les 5e-12e nœud des rameaux primaires. Les fleurs femelles ou hermaphrodites sont solitaires, à corolle ovoïde et à ovaire infère. Elles apparaissent sur les rameaux tertiaires formés à partir du 14e nœud sur les rameaux primaires. Les fleurs ne s'ouvrent qu'une seule journée et sont à pollinisation principalement entomophile.


Le fruit est une fausse baie de forme ovale ou ronde, généralement volumineuse. Sa peau plus ou moins lisse, bosselée, côtelée, brodée ou galeuse et divisée en secteurs nettement dessinés varie en couleur de tous les tons du vert au jaune en passant par le blanc. La pulpe de couleur varie selon les variétés, de jaune à orangé ou de blanc à légèrement verdâtre, est très juteuse et parfumée à maturité. La cavité centrale, fibreuse, renferme de nombreux pépins, graines ellipsoïdes comprimées.
 

 

B - Culture


 
Le melon est une plante allogame qui se cultive aussi bien pour ses graines (consommées grillées ou utilisées pour leur huile comestible) que pour son légume-fruit, doux ou non doux (cas du melon serpent) qui s'emploie cru, cuit ou confit). Le semis en place ou en pots (les racines des cucurbitacées sont assez fragiles, rendant la transplantation à racines nues difficile) de deux ou trois graines, afin de sélectionner le meilleur plant, se fait tous les mètres car le melon a tendance à s'étaler. Il apprécie un emplacement chaud, ensoleillé et un sol riche (type fumier). En l'absence de fumier et pour faciliter le développement, on pourra apporter un engrais riche en potassium. Le melon est particulièrement sensible à la carence en calcium et la culture en serre à haut rendement, qui provoque chez le fruit une vitrescence ou un cœur aqueux.

Pincer au-dessus des deux premières vraies feuilles. Puis, sur les deux tiges ainsi formées, repincer au-dessus de la 4e feuille. Pincer ensuite à trois feuilles après chaque melon. Ne conserver que trois à quatre fruits maximum par plant. Veiller également à supprimer les feuilles masquant les fruits.

Lorsque le melon commence à faire une certaine taille, on peut le poser sur une tuile ou un tapis de gravier pour le protéger de l'humidité du sol et de façon que ce support lui apporte un maximum de chaleur propice à la maturation du fruit.

Le melon est mûr lorsque ses feuilles et son écorce commencent à jaunir et sa peau et son pédoncule à craqueler. Voir chapitre F

Il y a quatre facteurs qui jouent sur la qualité d'un melon : variété, ensoleillement, irrigation et maturité du fruit le jour de la récolte. Important : il faut récolter le melon après une bonne période d'ensoleillement et plutôt le soir que le matin (le matin, les sucres sont plus bas avec l'utilisation du sucre de la plante comme aliment pendant la nuit où la plante respire sans photosynthèse).

Dans certains cas, le melon est greffé. Le greffage en culture de melon a pour objectif de protéger les cultures contre certains agents pathogènes :

• Verticillium dalhiae

• Phomopsis sclerotioides

• Fusarium oxysporum f. sp. melonis.

 
Le greffage permet également de cultiver en conditions limites de sol (température basse, salinité élevée, etc.), défavorables à la culture du melon. Enfin, dans certaines conditions, le greffage permet d’augmenter la productivité des plantes, voire la qualité des fruits.

 
Vous trouverez en fin d'article des vidéos sur la culture



 

C - Maladies


 
Le melon a besoin d'un apport en eau régulier et d'un arrosage à la base en évitant de mouiller ses feuilles. Il est sensible à l'oïdium des cucurbitacées ; un bon paillage limite l'infection.

Il peut être sujet à la coulure et à la vitrescence.

Il est également sensible au Fusarium oxysporum, au mildiou et au virus mosaïque du concombre, de la pastèque et de la courgette, tous trois transmis par le même puceron (Aphis gossypii).

 
 
 

E - Les variétés


 
Variétés cultivées de melons : Le Catalogue européen des espèces et variétés recense plus de 960 variétés de melon.

 Ces melons se distinguent par leur forme (ronde, ovoïde, elliptique), par leur couleur (blanche, jaune crème, verte, ocre…), par l’aspect de leur surface (sillonsa, broderiesb, plis), par la présence ou non d’un pédoncule déhiscent :

 
– Melon brodé (Cucumis melo reticulatus) : forme ronde, écorce liégeuse en relief, chair orangée. Sa peau épaisse avec du relief le caractérise.

  • 'Jenny Lind' : c'est une très ancienne variété provenant des États-Unis. Les melons sont de petite à moyenne taille (0,5 à 1,5 kg), ronds, aplatis, et aux côtes marquées. La peau claire est recouverte de broderies épaisses. La chair verte, parfumée et sucrée est gorgée de jus. Précoce (70/85 jours) et productif, 'Jenny Lind' se cultive facilement, notamment sous climat frais. Attention : la plante s'étend sur plus de 2 mètres.

  • 'Vert grimpant' : Cette très vieille variété produit de petits fruits (500 à 800 g) ovales et légèrement côtelés, à la peau vert foncé et finement brodée. La chair verte est parfumée, très juteuse et sucrée. 'Vert grimpant' est une variété vigoureuse aux tiges ramifiées, facilement cultivable sur un treillis, sur lequel les melons mûriront plus facilement. Un atout pour les jardins de petite taille !
 
 




– Melon cantaloup : chair orangée, forme ronde, écorce lisse. Originaire d’Asie mineure et introduit en Italie à la Renaissance puis largement cultivé en France (Charentes, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Gers, Vaucluse et Bouches-du-Rhône) à partir du xvie siècle. Le fruit est rond, l’écorce lisse ou « écrite » (c’est-à-dire présentant une formation liégeuse de faible intensité) vert clair, jaunissant légèrement à maturité, avec des lignes de suture (sillons) plus foncées, il pèse environ 1 kg. La chair est orangée, sucrée, juteuse et très parfumée. La maturation est climactérique. Les variétés anciennes sont à faible durée de conservation alors que certaines variétés récentes ont une plus longue durée de conservation.

  • 'Cantaloup Charentais' : c'est le melon le plus populaire. Le fruit de taille moyenne (environ 800 g) est rond à peau lisse et de couleur vert pâle à jaune (à maturité ). La chair orange vif, épaisse et juteuse, est réputée pour sa saveur parfumée. C'est une variété relativement hâtive : 85 à 90 jours.

  • 'De Bellegarde' : c'est un melon très ancien. Le fruit de taille moyenne et de forme parfois  allongée a la peau côtelée, vert pâle marbré de vert avant maturité. La chair, très épaisse, de couleur rouge orangé est très sucrée et parfumée. 'De Bellegarde' est une plante vigoureuse, productive, très précoce et très rustique !

  • 'Noir des Carmes' : comme son nom l'indique, le melon 'Noir des Carmes' a la peau très foncée, presque noire. Lorsque le fruit est mûr, la peau vire à l'orange ; ne le récoltez pas avant ! Les fruits sont plutôt gros (jusqu'à 1,5 kg) et aplatis à maturité. La peau est lisse et profondément côtelée. La chair est épaisse, orange et savoureuse, bien sucrée et parfumée. 'Noir des Carmes' est une belle variété très précoce (75 à 80 jours) et de culture facile. À tester !

  • 'Prescott Fond Blanc' : encore une très ancienne variété qui ne passe pas inaperçue ! Les melons sont de gros calibre (2,5 à 4 kg) souvent très aplatis, présentant de larges côtes en relief, rugueuses, bosselées et verruqueuses, de couleur gris/vert virant au blanc/orangé à maturité. Sous cette peau épaisse, une chair rouge orangé, juteuse et savoureuse ; à déguster bien mûr et bien frais ! La variété 'Prescott Fond Blanc' est vigoureuse ; généralement, on ne laisse qu'un seul fruit par pied. Croissance : 85 à 95 jours.


– Melon Galia : forme ronde, peau brun-orangé, chair émeraude.

– Melon hami

– Melon Sucrin

  • 'Ananas d'Amérique à chair rouge' : c'est une variété qui produit de petits melons ronds (pas plus de 500 g pour 10 cm de diamètre), vert foncé et finement brodé. La chair rouge est juteuse et parfumée. Ajoutez au petit gabarit des fruits, de longues tiges très ramifiées et vous obtenez une belle plante grimpante, à conduire sur un treillage. Les petits fruits ne sont pas à considérer comme un handicap : 'Ananas d'Amérique à chair rouge' est très productif et sa culture facile ; il ne se taille pas !

  • 'Petit gris de Rennes' : voilà encore une variété ancienne de renom ! Le melon, rond à ovale, de taille petite à moyenne (environ 1kg) et à la peau mince, lisse, vert moucheté de gris verdâtre, mûrit en 85 jours environ, offrant une chair orange particulièrement douce, savoureuse et parfumée. Attendez que la peau s'éclaircisse pour récolter. Cette variété précoce et productive est particulièrement bien adaptée aux climats frais.





– Melon inodore (Cucumis melo inodorus), caractérisé par une peau lisse et inodore.

– Melon Honeydew : Aussi appelé melon miel. Le fruit est rond, l’écorce est lisse, blanc gris. Il pèse 2 kg. La chair est verdâtre (parfois orangée dans certaines variétés récentes). Ce type à maturation non climactérique produit un fruit de bonne conservation. Il est cultivé aux États-Unis, en Amérique, en Australie et en Asie. Il dérive de l’ancienne variété « Blanc d’Antibes d’hiver ».

– Melon Ogen

– Melon Piel de sapo (« peau de crapaud » en espagnol). Le fruit est ovale, l’écorce verte mouchetée de jaune avec des taches vert foncé. La chair est blanc-verdâtre, sucrée, juteuse, peu aromatique. La maturation est non climactérique. C’est le type le plus cultivé en Espagne et en Turquie (sous le nom de Kirkagac).
 




 Certaines variétés aromatiques et à faible durée de conservation sont climactériques et d’autres peu aromatiques mais de longue conservation ne le sont pas.

– Melon ancien à la robe verte tachetée de gris

– Melon Petit-gris de Rennes

– Melons d'hiver : Ce sont généralement des melons de bonne taille (1,5 kg à 2,5 kg) à la forme ovoïde et à la chair pâle. Ils sont de très bonne conservation (parfois plusieurs mois), mais la saveur peut ne pas être au rendez-vous. Les melons d'hiver ne sont cultivés que dans les régions chaudes, ou sous châssis.

  • 'Boule d'or' : Boule d'or est, comme son nom l'indique, un melon rond et jaune de 1 à 2 kg avec, sous la peau lisse et épaisse, une chair vert pâle, très douce en bouche. Pour déguster un fruit sucré, cueillez-le lorsque la couleur de la peau est intense. La plante s'étale peu et porte 2 à 3 fruits. Les melons 'boule d'or' se conservent plusieurs semaines. Croissance : 95 à 110 jours.

  • 'Jaune Canari hâtif' : c'est un beau melon de 1,5 kg environ. Ovale à peau dure, lisse et de couleur jaune, sa chair blanche est juteuse et très sucrée. Il se conserve plusieurs mois. Cette variété de type espagnol, vigoureuse et très productive, est résistante à la sécheresse. À savoir : on trouve beaucoup de variétés hybrides de ce melon.

  • 'Vert olive d'hiver' : c'est une variété ancienne de melon d'hiver. La peau plissée du fruit ovale et vert foncé se tache lorsqu'il arrive à maturité. La chair est orange pâle, juteuse et très sucrée. 'Vert olive d'hiver' produit de gros melons (de 1 à 2,5 kg) qui peuvent se conserver jusqu'au milieu de l'hiver, pour les semis tardifs. Généralement, on garde 5 fruits par plants.

 


 


 En France : Environ 250 variétés de melon sont inscrites au Catalogue officiel français, dont 16 sur la liste SVI (anciennes variétés destinées aux amateurs).

 Quatre types variétaux sont principalement cultivés : le « cantaloup charentais », le « charentais brodé », le « vert olive » (écorce vert olive, forme ovale) et le « galia ».

La grande majorité des variétés sont hybrides afin de les rendre plus vigoureuses et plus résistantes aux maladies mais quelques variétés non hybrides sont encore produites telles que : Boule d’or, Charentais, Cristel, De Cavaillon espagnol à chair rose, Jaune canari, Petit-gris de Rennes, Santon, Védrantais, Vert olive d’hiver,…

En France, trois productions bénéficient d’une IGP (indication géographique protégée), le melon du Haut-Poitou, le Melon du Quercy et, depuis 2012, le melon de Guadeloupe. Le Melon de Lectoure est en cours.

 

Voici une liste non exhaustive de variétés de melons d'origine française.







 


F - Au marché


 
Peu énergétique (30 Kcal ou 125 kJ pour 100 g) ; le melon est riche en eau (90 %) ; il contient du carotène (provitamine A) et de la vitamine C.

 Le melon est une plante allogame qui se cultive aussi bien pour ses graines (consommées grillées ou utilisées pour leur huile comestible) que pour son légume-fruit, doux ou non doux (cas du melon serpent) qui s’emploie cru, cuit ou confit).


 A l’achat, le melon doit être lourd, avec une peau sans tache. Au toucher, son écorce doit être souple mais pas molle. L’apparition d’une craquelure circulaire à la base du pédoncule indique une bonne maturité. Un très fort arôme n’est pas un critère de choix suffisant, car il peut témoigner d’une maturité trop avancée.

 Mai
s c’est le poids, qui atteste d’une forte concentration de sucre, qui est le principal critère de qualité.

 La lourdeur du melon atteste qu’il est gorgé de sucre : le taux de sucre doit dépasser 10 degrés Brix


 Pour être commercialisé, en dessous il est classifié comme courge, il doit exhaler une odeur typée (le humer du côté de l’auréole) qui est signe de maturité. Le melon se conserve dans un endroit frais et aéré. Au réfrigérateur, il faut l’enfermer dans un sac hermétique en raison de son odeur puissante.

 D’ailleurs, il se conserve mieux dans un placard ou une cave fraîche qu’au réfrigérateur.


 Il se congèle très bien, épluché, coupé en tranches citronnées et sucrées, enveloppées dans des sachets de congélation.


 Dans le cas du melon de Cavaillon la présence d’une craquelure voire d’un détachement du pécou (pédoncule déhiscent qui se caractérise par un anneau translucide autour de la queue, son décollement ou son détachement, par le phénomène d’abscission, qui laisse une cicatrice pédonculaire caractéristique), est un signe de maturité, mais cela ne concerne pas tous les types de melons.


 Un bon melon lisse ou brodé doit avoir des tranches bien marquées par un trait vert bleuté. La plupart des melons commercialisés en France ont un taux de sucre garanti, grâce notamment à la mesure de leur indice réfractométrique.


 Pour certains gastronomes, la présence d’une petite aréole à la base du fruit, est un signe de qualité, indiquant un melon « femelle ». La largeur de l’aréole est selon une légende en rapport avec l’érotisation de ce légume, un indicateur selon lequel il serait meilleur et bien plein. En réalité, il s’agit seulement d’un indicateur concernant la variété.






G - Des vidéos :
















Les fruits et les légumes : Culture et variétés (lien)

Au potager (lien)




 
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Restrictions d'eau par département (28/07/2017)


Arrêtés publiés le 27/07/2017 minuit


Carte générale



 



Par zones


 




 

 
> Comment sont décidées les mesures de restriction ?
 
Les seuils entraînant des mesures de restriction sont définis au niveau local par les préfets. Ce qui facilite la réaction en situation de crise, et permet la transparence et la concertation entre les différents usagers d’un même bassin.
 
Les arrêtés sécheresse ne peuvent être prescrits que pour une durée limitée pour un périmètre déterminé. Ils doivent assurer l’exercice des usages prioritaires, plus particulièrement la santé, la sécurité civile, l’approvisionnement en eau potable et la préservation des écosystèmes aquatiques. Ceci tout en respectant l’égalité entre usagers des différents départements et la nécessaire solidarité amont - aval des bassins versants.
 
 
> Quels sont les différents seuils et conséquences pour les différents acteurs ? Quatre niveaux ont été définis : vigilance, alerte, alerte renforcée, crise
 
Les mesures de limitation des prélèvements sont progressives (fonction des seuils définis : vigilance, alerte, alerte renforcée, crise) et adaptées aux différents usagers.
 
  • Usages domestiques : sensibilisation, puis limitation de plus en plus fortes des prélèvements pour l’arrosage des pelouses, des espaces verts, le lavage des voitures, le remplissage des piscines jusqu’à l’interdiction totale de ce type d’utilisation (hors usage eau potable).
 
  • Agriculture : (80% des prélèvements entre juin et août) : interdiction d’irriguer 1 jour par semaine, plusieurs jours par semaine ou à certaines heures jusqu’à l’interdiction totale de l’irrigation.
 
  • Industrie : Des mesures spécifiques ont été prises sur les unités les plus consommatrices : mesures imposant une réduction progressive d’activité, le recyclage de certaines eaux de nettoyage, la modification de certains modes opératoires.





Seuils critiques : des limites infranchissables franchies


Le système des arrêtés préfectoraux fixe différents niveaux de restrictions d’usage, en fonction de l’intensité de la menace qui pèse sur la ressource en eau. Ces restrictions s’appliquent à tous : citoyens, collectivités, agriculteurs et industriels. Pomper plus d’eau détruirait les écosystèmes et menacerait l’approvisionnement en eau potable des populations ? Peu importe. Certains préfets autorisent à dépasser ces seuils critiques au moyen de dérogations accordées à différentes catégories d’utilisateurs. Alors que ces seuils, définis à partir de bases scientifiques et de façon concertée sur le territoire, devraient être de véritables lignes rouges, elles sont aujourd’hui systématiquement franchies.



Système dérogatoire : symptôme d’une gestion de l’eau problématique


Alors que toutes les régions sont touchées par la sécheresse et que de nombreuses régions font face à des situations inhabituelles et alarmantes, la gestion de l’eau doit évoluer. C’est pourquoi France Nature Environnement appelle à une remise en question profonde des systèmes dérogatoires. Mais au-delà de cette problématique d’urgence, c’est l’ensemble du modèle qui doit être repensé. Le béton envahit nos sols ; les systèmes agricoles conventionnels leur ont fait perdre vie et structure ; les haies, bosquets, talus sont détruits. Ainsi, l’eau ruisselle, inonde, détruit, mais ne s’infiltre plus : il est urgent de protéger les sols de l’imperméabilisation.

Alors quel modèle pour l’avenir ? L’évolution du modèle actuel n’est pas suffisante pour répondre aux enjeux du partage de l’eau. Il est temps de se tourner vers une agriculture respectant les principes de l’agroécologie et d’adopter une véritable politique de protection de nos sols.

Pour Jean-Claude Bevillard, pilote du réseau Agriculture de France Nature Environnement : « Il est urgent de réagir. Chaque mois en France, l’équivalent de 6400 terrains de foot sont bétonnés ; les sols agricoles ne retiennent plus suffisamment l’eau et ne lui permettent plus de s’infiltrer. A cause de ces phénomènes, les nappes se rechargent mal : c’est l’ensemble du cycle de l’eau qui est en péril. »

Pour Marc Saumureau, pilote du réseau Eau à France Nature Environnement : « Ce système dérogatoire est injustifiable. Quand tout le monde est d’accord pour dire que des pompages supplémentaires seraient dangereux, il est inconcevable qu’un préfet puisse continuer à distribuer des dérogations pour permettre d’aller au-delà de ce que les milieux peuvent tolérer. D’ici la fin de l’été, en plus des menaces sur les écosystèmes aquatiques qui vont être à sec, c’est même l’eau du robinet qui pourrait venir à manquer dans certains territoires. »


Préservation de la ressource : chacun peut agir


Des changements de pratiques doivent être mis en place à tous les niveaux : des systèmes agricoles adaptés aux conditions climatiques locales et moins gourmands en eau, des filières industrielles optimisées pour réduire la consommation en eau, la récupération d’eau de pluie et le recyclage pour l’arrosage et le nettoyage dans les collectivités... Il est par ailleurs essentiel de conserver et restaurer les milieux aquatiques et les zones humides dont le rôle est indispensable dans le cycle de l’eau.



Source : http://www.fne.asso.fr : Un été à court d'eau : cessons les dérogations !





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La planète sous pression - Documentaires


Cette série de documents a pour but de rétablir certaines vérités, et tente d'apporter des réponses aux nombreuses interrogations que nous avons au sujet des modifications climatiques et de leurs conséquences sur notre mode de vie et notre civilisation. Il s'agit du plus important projet documentaire jamais réalisé en Scandinavie. Les équipes qui l'ont réalisé ont travaillé plus de deux ans et ont pour cela dû traverser plus de 25 pays.



  • 1 : Le grand tournant







  • 2 : Dans notre bulle






Dans cette deuxième partie :
Réflexion sur le décalage entre la vie moderne, urbaine, la transformation de la nature et les impératifs écologiques de la biodiversité et des limites des ressources naturelles...



  • 3 : Chacun pour soi ?





Dans cette troisième parie :
Analyse des conséquences de l'idéologie de la croissance sur l'environnement et les ressources naturelles.
Critique du concept de "développement durable" et prospective écologique.



  • 4 : Réagir





Dans cette dernière partie :
Réflexion sur les moyens d'actions possibles, technologiques et politiques.




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Tout savoir sur les pêchers



Le Pêcher, parfois appelé Pêcher commun, (Prunus persica (L.) Batsch) est une espèce d'arbres fruitiers de la famille des Rosaceae, cultivée pour son fruit comestible, la pêche.



A - Description


 
Le pêcher est un arbre fruitier à écorce lisse, haut de 2 à 7 mètres, à port étalé et à croissance rapide.

Ses feuilles caduques acuminées sont vert franc et dégagent une légère odeur d'amande. Elles sont longues de 8 à 15 centimètres sur 2 ou 3 centimètres de large avec un court pétiole pourvu de part et d'autre de deux ou trois nectaires à la base du limbe.

Ses fleurs roses apparaissent avant les feuilles à la fin de l'hiver ou début du printemps, voire en été pour les variétés plus tardives (pêche de Nancy). Elles sont hermaphrodites, à cinq pétales, vingt à vingt-cinq étamines et un style. Le pêcher est une espèce à autogamie préférentielle, avec 5 % de fécondations allogames observées en conditions naturelles. Les autofécondations se réalisent facilement.

Le fruit, nommé « pêche », principalement consommé frais, est une drupe généralement sphérique.









B - Classification des pêchers par les caractères de leurs fruits


 
On connaît des centaines de variétés de pêcher. On peut les classer en quatre groupes principaux, en se fondant sur deux caractères du fruit : peau veloutée ou lisse, noyau adhérent à la chair ou se détachant librement.

Il existe aussi des pêchers à fruits aplatis.

Dans chaque groupe, il existe des fruits à chair blanche, à chair jaune ou sanguine.





1 - Fruit à peau duveteuse

Le Prunus persica var. persica (L.) Batsch donne des pêches à peau duveteuse.

·         noyau libre : pêche proprement dite,

·         noyau adhérent : pavie, pêche de Pavie (commune du Gers).

 






 
2 - Fruit à peau lisse

Le Prunus persica var. nucipersica (Suckow) C. Schneider donne des fruits à peau lisse.

·         noyau libre : nectarine, nectarinier

·         noyau adhérent : brugnon, brugnonier

 
Notez que dans de nombreux pays, toutes les pêches à peau lisse sont considérées comme des nectarines.









3 - Pêche plate

La variété de pêche plate, Prunus persica (L.) Batsch forma compressa (Loudon) Rehder, a été sélectionnée en Chine. On l'appelle « pêche plate de Chine », « pantao  » ou « peento  » d'après son nom chinois pántáo 蟠桃, ou biǎntáo 扁桃.

Son nom est associé aux pêchers légendaires, cultivés par la Reine-Mère de l'Occident, Xiwangmu. Comme la consommation de leurs fruits octroyait l'immortalité, on dénommait aussi ces pêches xiānguǒ 仙果 « fruit des Immortels », ou shòutáo 寿桃 « pêche d'immortalité ».

La pêche plate est aussi appelée « Paraguaya » en espagnol et parfois « doughnut peach » en anglais, en raison de sa ressemblance avec un beignet.

Le pêcher à pêches plates a tendance à fleurir plus tôt que les autres variétés de pêchers. Il produit des fleurs voyantes avec un pistil plus court que les étamines. Le fruit est doux (de 9,01 à 10,69 % de sucres solubles) et peu acide (moins de 0,4 %). Les pêches peuvent être à peau duveteuse ou à peau lisse, à chair blanche ou jaune, à noyau adhérent ou non.

 
Que vous préfériez les pêches, les brugnons ou les nectarines, ne loupez pas la saison qui dure de juin à septembre !

 


 

C - Culture


 
Les pêches et les nectarines sont des fruits délicats qui nécessitent beaucoup de soins de la plantation de l’arbre jusqu’à la récolte du fruit.

Un pêcher se plante généralement à l’automne. Il faut attendre 7 ans avant qu’il donne ses premiers fruits. La floraison, quant à elle, a lieu entre la fin de l’hiver et le début du printemps. Les pêchers sont auto fertiles, ils ne nécessitent donc pas de pollinisation pour fructifier.

Le pêcher s’épanouit donc dans un climat doux mais peut résister à des températures très basses, sauf lors de la floraison où il ne supporte pas les gelées printanières.

La durée de vie d’un pêcher varie de 15 à 20 ans mais un arbre produit des fruits uniquement 10 jours par an. Pour pallier la brièveté de cette période de production et proposer des fruits tout au long de la période estivale, il est courant de voir pousser dans un verger plusieurs variétés aux périodes de fructifications décalées.

 
La multiplication se fait par semis ou par multiplication végétative. On peut utiliser comme porte-greffe, selon le type de sol :

·         un pêcher franc ('Chanturgue', 'GF 305') ;
·         un prunier 'Ferdor' ;
·         un hybride Pêcher × Amandier 'GF 677'.

 
Il est recommandé de planter le pêcher dans un endroit ensoleillé et abrité des vents dominants.
Une fois l’emplacement choisi, plantez votre pêcher à l’automne ou au printemps.
Faites un mélange de terreau et de terre du jardin qui permettra d’alléger la terre et d’apporter les éléments nutritifs nécessaires au bon développement de l’arbre.
Si votre terre est argileuse, incorporez environ 1/3 de sable à votre mélange de terre et terreau
Mettez un paillage afin de le protéger des gelées hivernales mais également pour compléter l’apport organique et éviter la pousse des mauvaises herbes.


 Vous trouverez des vidéos à la fin de l'article



 

D - Taille et entretien du pêcher :



Le pêcher a une tendance dite « non apicale » ce qui signifie qu’après la taille, il repartira plutôt de la base que de la cime.
 
Chaque année, il est important de tailler votre arbre à la fin de l’hiver au dessus d’un œil à bois bien constitué.
Vous veillerez à ce que la taille soit équilibrée et qu’il n’y ait pas d’axe central mais au contraire une multitude de ramifications.
Il est important de pratiquer la taille de fructification avant la reprise de la végétation pour stimuler l’apparition de belles et nombreuses pêches.
Le pêcher est très sensible à la cloque du pêcher et il est évident qu’une bonne taille donnera de la vigueur à votre pêcher et donc une meilleure résistance.

 
Vous trouverez des vidéos à la fin de l'article
 


 

E - Maladies et parasites fréquents chez le pêcher :


 
Le traitement de votre pêcher commence dès la fin de l’hiver ou au tout début du printemps avec une première pulvérisation à la bouillie bordelaise.
Ensuite, tous les 15 jours, une pulvérisation évitera la cloque du pêcher et autres champignons.

Il existe toutefois des variétés plus ou moins tolérantes ou résistantes à la cloque : Alberge, Amsden, Angevine de Marmande, Avalon Pride, Belle de Montélimar, Belle des Croix Rouges, Belle Impératrice, Benoni, Chapuis, Charles Roux, Entre de Chanas, Felligni, Fertile de Septembre, Gaillard, Gold Mine, Incomparable Guilloux, Madame Girerd, Madame Guilloux, Pêches Sanguines, Pêche de Nelly, Pitaval, Précoce de Hale, Reine des Vergers, Rouge Julien, Roussane de Rodez, Surpasse Amsden, Tournier, Velvet






F - Les variétés





  • Les Pavies :
 


– Babygold, à chair jaune.

– Millacoton de septembre, de forme ronde, à peau crème, avec coup de soleil sur le côté exposé, chair dense, maturité mi-septembre.

– Pavie de Touraine, gros fruit à chair blanche, ferme, rustique, maturité fin septembre, utilisé pour faire des conserves.

– Sanguine tardive, à chair rouge, dense, juteuse et acidulée, se décolorant au voisinage du noyau. Peau peu duveteuse, maturité tardive, fin septembre à octobre, utilisé pour faire des conserves et des tartes.

– Porcelaine téton, chair couleur porcelaine, peau jaune pâle, maturité fin août. Le pêcher, compact, a des feuilles ressemblant à celles de l’amandier.

 

 


  • Les pêches
 
Parmi les nombreuses variétés de pêchers, voici quelques variétés très intéressantes.

 



 
 




  • Les Nectarines
 




 

 
En savoir plus :


Liste des variétés de pêcher anciens et courant encore commercialisés -Pommier.com (lien)

Planter et entretenir les arbres fruitiers (PDF, 32 pages)

Savez vous planter un arbre ? (PDF, 9 pages)

L'Agroforesterie (lien)

Les fruits et les légumes : Culture et variétés (lien)

Au potager (lien)
 





Voici quand et comment planter, tailler et entretenir vos pêchers pour réussir votre culture et avoir une bonne récolte.





Comment tailler un pêcher en vert lorsque ses branches ploient sous le poids des fruits de l'année précédente ? Démonstration par Eric Dumont, pépiniériste, en compagnie d'Hubert le jardinier.





L'éclaircissage est obligatoire sur les arbres fruitiers, notamment en cas de grosse production. Il permet également de se faire une idée de la récolte à venir. Explications avec Eric Dumont et Hubert le jardinier.





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Pollution des sols, le scandale caché (documentaire)







Le territoire français présente l'une des plus fortes densités de sites pollués au monde. Durant deux siècles, les industriels ont enfoui une grande variété de produits chimiques sur leurs terrains ou en pleine nature. On compte ainsi près de 300 000 sites pollués en France. Une grande partie de cette surface est déjà occupée par des habitations, des établissements scolaires, ou encore des terrains de sport. Les produits toxiques, invisibles à l'œil nu, sont capables de remonter à l'air libre, sous forme de gaz toxiques, ou de se répandre dans les nappes phréatiques.



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